vendredi 30 octobre 2020

QUAND L'ART CONTEMPORAIN NE COMPTE PAS POUR RIEN

 Une nouvelle galerie d'art contemporain a ouvert jeudi 29 octobre, veille du reconfinement. Aussitôt inaugurée, aussitôt refermée, elle permet à 4 jeunes artistes émergents d'exposer leur vision du monde et leur talent. 

En attendant de pouvoir flâner dans les lieux, la vitrine donne à voir 3 oeuvres à contempler depuis l'extérieur si vous avez la chance de résider dans le périmètre du kilomètre autorisé. 

Sinon, une visite à 360° est en préparation sur www.haosgalerie.com


"Falling landscape" by Lou Ros, acrylique, pastel et spray sur toile, 2020

"Sans gêne sur la baie des anges" par Leny Gaud, céramique et pompe à eau, 2020.


jeudi 29 octobre 2020

DEUX EXPOS PHOTO À APPRÉCIER EN LIGNE (OU COMMENT OPTIMISER SON RECONFINEMENT)

 A l'heure où ces lignes s'écrivent, à la veille du (premier?!) reconfinement, félicitons ceux qui ont profité, de juin à aujourd'hui, des joies d'une liberté retrouvée et bénie pour nourrir leur âme en galeries : voici deux extraits d'expositions d'art visuel à voir en ligne. L'une ici, la Quinzaine photographique nantaise, qui devait courir jusqu'au 15 novembre, et l'autre à la Gallery 193 à Paris, qui devrait être prolongée jusqu'en janvier 2021, à voir en 3D en attendant.

Rudy Burbant est tout sauf barbant. Son travail, (prix QPN 2020) intitulé Impact, ose montrer celui de violences policières sur les corps des personnes touchées. Touché, on l'est forcément à la vue de ses clichés, autant de portraits frontaux de gens diminués au contact de la « force publique » : celui-ci a perdu un œil, celui-là une main, Steve a perdu la vie (ici subtilement signifiée par une vue de la Loire marronnasse et glaçante). « L'approche se veut factuelle, clinique et sensible » : le rendu, nécessaire, rend hommage en beauté à ces vies invisibilisées.
www.festival-qpn.com


Autres lieux, autres mœurs, dit-on. Colors of Africa condense ce qui se fait de mieux en matière de portrait contemporain africain. Zoom sur le travail de Derrick Ofosu Boateng, Ghanéen, qui, en saturant son sujet de pigments, tente de « se cacher de la négativité » et propose une vision novatrice des Afriques, comme avec cette très jolie image...

"Hiding myself from negativity" by Derrick Ofosu Boateng courtesy www.193gallery.com
 

mardi 27 octobre 2020

ET SI ON S'ÉCHAPPAIT UN PEU?...

  L'échappée est le nom de ce resto lové dans le centre d'escalade Block Out, à Bellevue. Y aller avec les enfants est la promesse d'un déjeuner en paix, trop pressés qu'ils sont de sortir de table pour grimper/chuter/chahuter/chouiner (biffer la mention inutile).

La table, parlons-en : distanciation tellement respectée que vous n'aurez pas le menu en main, donc si vous n'avez pas de smartphone, vous n'aurez qu'à écouter attentivement le personnel de salle, qui lui, soit dit en passant, n'est pas super attentif au service, étant également de corvée de cordée...


Passé ce léger désagrément, la formule idéale pour un « testé pour vous » : tartare, verre de vin rouge, cheesecake.

Verdict : le chef, fort de son diplôme obtenu chez Bocuse, croit assurer en proposant une écrasée de viande rouge crue de laquelle ni câpres ni saveur particulière ne se dégagent, mais dont la texture colle étrangement au palais. Le serveur assure que l'assaisonnement est secret. A force de le tanner, il avoue que le secret réside dans une sauce crème au cognac, écœurante et au demeurant pas très catholique, ni halal (la moindre des choses lorsqu'on sert de l'alcool non cuit, c'est de prévenir le consommateur) et qui n'ajoute rien : un tartare, c'est une chair fraîche de qualité, un œuf frais, du ketchup, de la moutarde, des câââââpres pour l'âpreté scrogneugneu, du sel, du poivre et des herbes à la limite. Point final. Là, ce que j'ai le plus apprécié dans ce plat, ce sont les frites.

L'âpre vint enfin avec le vin, consolation de cette déception (in)carnée : un Val de Loire rouge GrollOh, excellentissime, fruité, à la robe violacée, léger, sucré, goûtu, dangereux tant il se boit comme du ptit lait ! http://www.poiron-dabin.com/fr/product/grolloh/

Le cheesecake, divinement lacté, achevait de me convaincre du bien-fondé de cette escapade. Y retourner pour un brunch les longs dimanches d'hiver et/ou en cas de saturation parentale est une idée...

Escompter 40€ de cuenta avec le menu enfant. L'accès à l'aire d'escalade est payant.

https://www.blockout.fr/bo-nantes/restaurant

jeudi 15 octobre 2020

J'AI TESTÉ (ET PAS DÉTESTÉ) LE P'TIT BEURRE BY GUERLAIS

  C'est une bouchée de pur plaisir, dont l'artisan chocolatier local Vincent Guerlais a le secret. Une senteur, délicieusement régressive pour les Nantais « pur beurre », un praliné fondant d'une douceur sensuelle, une blondeur de chocolat blanc caramélisé, imitant à merveille le modèle original (l’iconique biscuit industriel petit beurre de LU), enfin une texture mêlant crémeux et « bits » de sablé breton légèrement salé ne font qu'annoncer la déferlante gustative en bouche : arôme de noisette du Piémont, cacao grand cru et parcimonie sur le sucre, appréciable. Existe en variétés lait, noir et blanc caramel (à 2,10 l'unité). 

Et, comble de classe pour un dessert festif en mode classique revisité : Oh my goodness, il a sa version grand format ! 

 

 
A découvrir en boutique www.vincentguerlais.com ou en marge de l'exposition LU au Château des Ducs https://www.chateaunantes.fr/expositions/lu/

mardi 6 octobre 2020

INTEMPOREL RENÉ GUY CADOU(X)

  Le poète est né il y a cent ans (1920-1951) en Brière. Instituteur de campagne, l'homme est « parti » à seulement 31 ans, mais laisse une trace sur Terre avec une œuvre poétique, si douce, si simple et d'une grande puissance que c'en est un délice à lire et écouter, particulièrement en ces temps troubles, troublés, troublants.

« J'écris comme je laboure », rapporte Morice Bénin, qui a « musiqué » avec talent quelques-uns de ses poèmes, lors d'un récital-hommage, donné le 3 octobre, au petit Théâtre du Sphinx, 30 ans de représentations nantaises.

https://www.youtube.com/watch?v=VDhThjeJfc4

« Les gens d'aujourd'hui sont comme des orchidées, drôles de têtes et les deux mains cadenassées »...

Remerciements à l'Université permanente de Nantes pour l'invitation

vendredi 2 octobre 2020

VISIONS MULTIPLES AU LIEU UNIQUE

 

Jeremy Ayer est un artiste visuel suisse né en 1986. Ce diptyque intitulé « In the Footsteps » s'inscrit dans une démarche qui consiste à dépoussiérer les clichés, à démythifier les icônes. Ici, un cactus et un palmier pris en gros plan au Maroc, restitués en négatif appuient son propos, qui « cherche à montrer comment les mécanismes de notre inconscient optique ont changé avec les progrès des technologies de l'image. Il se demande si le fait de pouvoir visualiser presque tout (via internet) nous a permis d'y voir vraiment plus clair », explique le catalogue de l'exposition Sur Terre, dans laquelle son travail est visible jusqu'en janvier 2021, au centre de culture contemporaine du Lieu Unique.

 

 

D'autres artistes s'y distinguent par l'incorporation des palmiers dans leur œuvre, dont un autre Suisse, Benoît Jeannet et son Escape from Paradise, où une chemise hawaïenne résinée devient une sculpture dénonçant les essais nucléaires par l’apposition d'un motif champignon à la place de l'arbre fétiche ; ou encore le Brésilien Jonathas de Andrade et sa vidéo d'un pêcheur étreignant un poisson en train de trépasser, pastiche d'un rituel indigène accusant « la représentation romantique des modes de vie autochtones ». Bien vu.

www.lelieuunique.com

DES TALENTS D'ICI CREUSENT UN SILLON POUR LA BONNE CAUSE...

  Comme pour la 1ère édition de PARAGES x P(ART)AGES, le Secours populaire a souhaité valoriser l’accès à la culture sous de multiples form...