mercredi 24 novembre 2021

À COMPULSER: UN LIVRE SUR LA CUISINE À LA NANTAISE

 Bon, ok, si l'on doit vraiment fêter Noël, pourquoi ne pas gâter ses proches avec des cadeaux idéaux, à commencer par cet ouvrage, signé d'une journaliste de Ouest-France, Magali Grandet, qui met à l'honneur la gastronomie locale : de la civelle en passant par le beurre blanc ou encore le gâteau nantais jusqu'au fameux berlingot, tout, tout, tout, vous saurez tout sur la bonne chère d'ici.

Et surtout sur les gens qui la font. Le bouquin, dans lequel on trouve également des recettes de deux chefs du cru, Nicolas Guiet de l'U.Ni et Anne-Lise Guenouël d'Imagine, le bouquin, disais-je, regorge de portraits qui ont le don de remettre de l'humain dans l'industrie agroalimentaire.

 

La couleur de la couverture est à mi-chemin entre le jaune grue jaune et celui de la série de bouquins pour les nuls.

Ainsi, des producteurs locaux comme Laurent et Alexandre, ces éleveurs de vaches nantaises, race sauvée de l'extinction in extremis (et la seule à porter le nom d'une ville en France), Pierrick et Patrice, ces jardiniers de la Butte, ou Antoine, brasseur des bords de Loire, présentent-ils leur métier dans la véracité de leur quotidien.

Et puis, cerise sur le gâteau pour les nostalgiques comme pour les néoNantais, une série de photos d'époque où l'on voit par exemple le personnel de l'usine Lu en 1907, posant femmes d'un côté, hommes de l'autre, ou encore le bassin sur le toit terrasse du magasin Decré, le self de la Cigale (oui vous avez bien lu mais il faudra acheter le livre pour voir la photo, collector!). 

On a particulièrement apprécié l'absence de toute référence au web, déconnectant le contenu de la sphère numérique pour se recentrer sur le réel. Pouce (jaune) en l'air.

Un beau livre à feuilleter, à (s') offrir et qui donne envie de cuisiner/manger/sortir (pour contredire Jean Blaise prédisant ironiquement dans la préface que « le théâtre a du souci à se faire... »;)

 

Magali Grandet, l'auteure, avec le chef de l'U.Ni et la cheffe d'Imagine, chez le caviste le Bras de Fer, à retrouver dans le bouquin.

Je cuisine à la nantaise, Magali Grandet (photos Romain Boulanger), éditions La Nouvelle Bleue, 2021, 160 pages, 19€.

mardi 23 novembre 2021

ET SI ON ARRÊTAIT DE FÊTER NOËL?!

 

C'est l'idée qui m'est venue à la vue des vitrines animées d'un grand magasin ayant pignon sur rue... Enfant, j'admirais celles du boulevard Haussmann, pleines de poésie et de magie, mais aujourd'hui, remplies d'escarpins hors de prix, de foulards en soie, de sacs Longchamp, de flacons de parfum Chanel et autres obscurs objets du désir matérialiste, elles n'ont plus aucun intérêt, ni pour les petits, ni pour les grands, écœurés par ce trop plein insensé de futilités. 

A la veille du Black Friday dont on nous rebat les oreilles en mode propagande outrancière, suivons plutôt le Buy Nothing Day, prévu en France vendredi 26 novembre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_sans_achat). Essayez, vous verrez, c'est possible;)



vendredi 12 novembre 2021

VICTOR GIRARD, STREET PHOTOGRAPHER AVANT L'HEURE

Expo très touchante à voir jusqu'au 13 novembre à la médiathèque Jacques Demy: vues de Nantes et des Nantais circa 1900, prises par Victor Girard, photoreporter pour le journal le Phare de la Loire.


 Ici, en 1918, la fille du photographe, Louise, âgée de 9 ans, pose dans le studio de la rue Boileau avec des soldats afro-américains qui l'enverront chez eux pour montrer qu'en France, il n'y avait pas de ségrégation, dixit le cartel. 

www.victorgirard.fr

 

dimanche 7 novembre 2021

ON N'OUBLIE(RA) PAS MEHDI BEN BARKA

 

 

L'histoire de Mehdi Ben Barka (1920-1965?) est aussi fascinante que celle de son pays natal, le Maroc. Son fils a commissionné cette expo photo auprès des descendants du photographe Pierre Boulat, qui réalisa ce photoreportage en noir & blanc pour le magazine américain Life en 1959.  


A propos de life, en voyant ces portraits d'un homme au destin aussi tragique qu'au profil incroyable (issu d'une famille modeste, il fut enseignant du Roi Hassan II puis un de ses opposants au moment de l'éveil indépendantiste), on se dit que la vie aurait été bien différente s'il avait réussi à prêter son intelligence au projet de la tricontinentale de 1966 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_tricontinentale), à laquelle il n'assistera pas puisqu'on l'enleva à Paris en octobre 1965. On ne le revit plus jamais et justice ne lui a pas été rendue à ce jour. Hchouma!

A voir à l'espace Cosmopolis, rue Scribe, jusqu'au 13 novembre dans le cadre du festival des solidarités.

TU L'AS VU ?

Quoi? La 25ème édition de la QPN: quinzaine photographique nantaise! Elle se tient jusqu'au 21 novembre, sous le thème Histoire(s), en divers espaces d'expo, dont la galerie l'Atelier, rue de Chateaubriand, où l'on peut admirer ces portraits.

Soldats inconnus de la première guerre mondiale, leur tarbouche rouge laisse à penser que ce serait des fantassins marocains, dont on ne sait rien d'autre que ce qu'ils nous montrent là: regard franc, carrure et charisme de bonhomme comme on n'en fait plus, élégance et pose naturelles d'un autre temps confèrent à ces clichés une puissance émotionnelle pas imméritée. 


Qui sont-ils? Qui les a photographiés, où et quand, pourquoi, comment? Mystère...

www.festival-qpn.com


WHEN THERE'S A WHEEL...

Simon Pondard, trentenaire nantais, n'a jamais marché. Atteint d'une atrophie musculaire de naissance, il revient tout juste d'une excursion au sommet d'une montagne menée de concert avec une tribu tanzanienne, filmée en vue d'en produire un documentaire.

Lundi 4 octobre, il s'envolait pour l'Afrique de l'Est : « première fois de ma vie que je prends l'avion et que je pars aussi loin », témoigne le jeune homme, en me recevant dans son appart au 11ème étage d'une tour à Malakoff. 

Des cimes nantaises au sommet de la Tanzanie

Son but: se « confronter à une autre réalité, en découvrant une ethnie proche de nos ancêtres et créer avec eux un rapport mutuellement enrichissant ». Les Barabaigs vivent de nos jours en nomades sur un territoire octroyé par le gouvernement tanzanien. Eux, qui ont sans doute rarement vu quelqu'un déambuler dans le coin en fauteuil roulant, risquent d'être intrigués. 

Le projet baptisé "Une roue sur les cimes" consiste à grimper en procession jusqu'au sommet du mont Hanang, 3427 mètres: « on n'a qu'une vie ». « Mes potes vont me tracter en joëlette, sorte de brouette à mono-roue permettant le transport des personnes à mobilité réduite. » 

Simon personnifie le dicton qui dit que "quand on veut, on peut" ("when there is a will, there is a way", en anglais;).

Sur FB : Une roue sur les cimes. 


 

OBBO, NOUVEAU SPOT À APÉROS SPÉCOS

Inauguré dimanche 31 octobre, Obbo propose un concept assez (trop?) original: ici c'est desserts et vins. Accueillis avec un verre de jus de fruits épicé agrémenté de crémant de Loire bien sympathique, on a poursuivi avec une planche charcut'frometon pas extraordinaire, servie avec un rouge Grololo (si si) bien gentil, ponctuée de cette merveille d'île flottante 2.0: une crème anglaise saveur verveine, pointe de foin dans la crème glacée, et ses délicieux gressins cerise sur le gâteau, beaux et bons! 

On reviendra peut-être dans cet antre à fines gueules œnologues, qui ne s'appelle pas Obbo pour rien, bobo qu'il est l'endroit, situé au 10, allée des tanneurs (sur le cours des 50, à l'angle en face de la boutique de vrac) se targue des services d'un sommelier primé. 

Mais à quelle heure vient-on consommer vinasse et pâtisseries sans passer pour des alcoolo ou des tox du glucose? That is the question...

 

https://www.instagram.com/obbo_nantes/

mardi 2 novembre 2021

UN MOVE À PARIS POUR Y VOIR TÉHÉRAN?

C’est à un représentant de la nouvelle génération de photographie documentaire qu’est consacrée l’exposition PerseFornia, avoir 20 ans à Téhéran, présentée par la curatrice Fouzia Marouf.

« Youness Miloudi, jeune artiste franco-marocain, porte un regard dénué de préjugés sur un pan de la jeunesse iranienne, forte d’une civilisation millénaire. Son projet, ponctué de nombreux voyages à Téhéran, a été façonné au fil de plusieurs années tel un conte urbain ».

Ses portraits s'offrent au regard comme autant de personnages d'une histoire récente (2017-2018) dont l'unité de lieu se situe à mi-chemin entre Persepolis et California. C'est le mythique « East meets West » version contemporaine.

PerseFornia by Youness Miloudi

Ici Téhéran, tentaculaire, est personnifiée par une jeunesse libre, qui dicte ses codes, ses préoccupations et ses envies : ces jeunes flirtent, font la fête, graffent, se tatouent (ce qui, en terre d'islam, revêt un caractère transgressif), pratiquent leur art et tentent de vivre pleinement, comme n’importe où ailleurs.

Témoin d'une énergie rock, quoique respectueuse des traditions, l'œil européen trouvera dans le travail de Youness Miloudi un aspect exotique, fascinant comme l'Orient.

"PerseFornia" du 3 au 20 novembre 2021

Galerie Nouchine Pahlevan

47, rue Chapon – 75003 Paris

www.galerienouchinepahlevan.com

 

DES TALENTS D'ICI CREUSENT UN SILLON POUR LA BONNE CAUSE...

  Comme pour la 1ère édition de PARAGES x P(ART)AGES, le Secours populaire a souhaité valoriser l’accès à la culture sous de multiples form...