lundi 28 août 2017

LE MUSÉE D'ARTS... QUASI DÉSERT: DÉMONS & MERVEILLES


Coupons court au bullshit d'usage : tout le monde sait déjà que l'ex-musée des beaux arts a subi une rénovation majeure et rouvert après des années de travaux pour changer de forme, de fonds et d’appellation, en juin dernier. J'ai fait la nocturne du jeudi, c'est gratuit. Et la collec' vaut le coup d’œil, foi d'arpenteuse de galeries avertie. Suivez la guide.

19h00, jeudi 17 août 2017. Intérieur pluie sous l'installation rideau de fil de silicone de Susanna Fritscher, entre illusion d'optique et parcours labyrinthique, qui subjuguera les uns, laissant les autres froids, comme ce crépuscule estival. Dédicace posthume à Barbara, « il pleut sur Nantes », alors qu'un énième camion-bélier vient de foncer sur la foule dans une mégapole européenne : ça pleure sur Barcelone.

Rien de tel qu'un peu d'art pour apaiser les âmes meurtries. Premier bémol en ce qui me concerne : le froid est de mise, avec une clim' poussée au max, digne des jours de canicule et le sol en béton ciré associé aux tonalités neutres n'invitent pas à squatter les lieux. On se doute que tout est fait pour mettre en valeur les œuvres mais un accueil plus chaleureux ne nuirait pas à démocratiser l'espace muséal, encore par trop élitiste à mon goût (« Ma Cité va craquer » à force de dés-oeuvre-ment). Étonnament, il n'y a pas foule pour un soir de grandes vacances où il n'y avait pas grand chose d'autre à faire.

Tout à coup, un inconnu vous offre...
Peintures en tous genres, photographies, collages, sculptures, vidéos, c'est un vrai capharnaüm des arts qui s'offre au regard du quidam, et ce jusque sur la rue Gambetta,
puisqu'en vitrine d'une des salles principales, un personnage plus vrai que nature offert à la curiosité extérieure, « The flea Market Lady » de Duane Hanson, assise en train de lire, cherche à « plonger le spectateur au cœur de la société consumériste », selon la notice explicative apposée au bas (et dont la police de caractère est trop petite by the way, pensez « dé-mo-cra-ti-ser » : là, à deux alentour, on se gêne déjà).

Œuvre que ne goûte apparemment pas un va-nu-pied qui passait dehors, canette de bière à la main, et qui, s'arrêtant devant ce qui pour lui tenait sans doute plus de l'art comptant pour rien, décide de lui montrer sa b**e : donc, chez ces gens là Monsieur, on ne porte ni souliers ni slip ! La scène a eu lieu devant les yeux ébahis d'une touriste qui n'a pu sortir qu'un « No ! » incrédule à la vue de manières aussi indélicates : bienvenue à Nantes, baby ! C'était de la performance ou je ne m'y connais pas.

www.museedartsdenantes.fr 


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