19h00, jeudi 17 août 2017. Intérieur
pluie sous l'installation rideau de fil de silicone de Susanna
Fritscher, entre illusion d'optique et parcours labyrinthique, qui
subjuguera les uns, laissant les autres froids, comme ce crépuscule
estival. Dédicace posthume à Barbara, « il pleut sur
Nantes », alors qu'un énième camion-bélier vient de foncer
sur la foule dans une mégapole européenne : ça pleure sur
Barcelone.
Rien de tel qu'un peu d'art pour
apaiser les âmes meurtries. Premier bémol en ce qui me concerne :
le froid est de mise, avec une clim' poussée au max, digne des jours
de canicule et le sol en béton ciré associé aux tonalités neutres
n'invitent pas à squatter les lieux. On se doute que tout est fait
pour mettre en valeur les œuvres mais un accueil plus chaleureux ne
nuirait pas à démocratiser l'espace muséal, encore par trop
élitiste à mon goût (« Ma Cité va craquer » à force
de dés-oeuvre-ment). Étonnament, il n'y a pas foule pour un soir de
grandes vacances où il n'y avait pas grand chose d'autre à faire.
Tout à coup, un inconnu vous offre...
Peintures en tous genres,
photographies, collages, sculptures, vidéos, c'est un vrai
capharnaüm des arts qui s'offre au regard du quidam, et ce jusque
sur la rue Gambetta,
puisqu'en vitrine d'une des salles principales,
un personnage plus vrai que nature offert à la curiosité
extérieure, « The flea Market Lady » de Duane Hanson,
assise en train de lire, cherche à « plonger le spectateur au
cœur de la société consumériste », selon la notice
explicative apposée au bas (et dont la police de caractère est trop
petite by the way, pensez « dé-mo-cra-ti-ser » :
là, à deux alentour, on se gêne déjà).
Œuvre que ne goûte apparemment pas un
va-nu-pied qui passait dehors, canette de bière à la main, et qui,
s'arrêtant devant ce qui pour lui tenait sans doute plus de l'art
comptant pour rien, décide de lui montrer sa b**e : donc, chez
ces gens là Monsieur, on ne porte ni souliers ni slip ! La
scène a eu lieu devant les yeux ébahis d'une touriste qui n'a pu
sortir qu'un « No ! » incrédule à la vue de
manières aussi indélicates : bienvenue à Nantes, baby !
C'était de la performance ou je ne m'y connais pas.
www.museedartsdenantes.fr
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