lundi 26 février 2018

GOING HOME : RETOUR À LA CASE...



« Est-ce que c'est là que je dois être ? » s'interroge d'emblée l'acteur Dorcy Rugamba à travers un  texte puissant dans sa simplicité, du metteur en scène Vincent Hennebicq, qui espère avoir signé un « biopic à la première personne, sans distanciation théâtrale ». 

Copyright Théâtre national de Wallonie-Bruxelles
  
L'Odyssée, salle de spectacle orvaltaise, jeudi 22 février, 20h30. La compagnie du théâtre national de Bruxelles a fait venir Going Home, pièce de spectacle bel et bien vivant, inspirée de l'histoire vraie de Michalak Holzinger, Éthiopien adopté par des Autrichiens, et qui, ne parvenant pas à se faire à sa vie européenne, décide de migrer vers l'Afrique, après avoir glissé dans le banditisme.

Hors-la-loi ici, Interpol le fait ramener de là-bas pour purger sa peine. De 1999 à 2013, l'homme aura connu toute l'absurdité de la condition d'Homme : « peu importe les kilomètres, la vie est quand même bien pourrie. »

C'est l'histoire d'un mec...

La scène est ensablée. Un piano, une batterie, une guitare, un violon. En arrière-plan, un rideau de franges devant un écran vidéo géant où sont projetées des images muettes et magnifiques de la vie quotidienne en Éthiopie.

« Addis Abeba, ça sentait l'eucalyptus, le gaz d'échappement et l'encens. »

Entre deux phases du récit haletant de cette descente aux enfers, Vincent Cahay et François Sauveur, musiciens-acteurs, donnent à voir et à entendre de l'art à l'état pur. Le son vous fait vibrer de l'intérieur, illustrant la force de l'injustice, de la malchance et du désespoir de jamais trouver sa place dans une société donnée.

L'alchimie du trio fonctionne en ce qu'elle parvient à faire jaillir une certaine poésie dans la lose.

Malgré un happy end en pied-de-nez au mauvais sort, on ne ressort pas indemne de ce « retour à la maison », mais la gorge serrée et l'envie d'agir, en tous cas l'âme « fort » nourrie, comme disent les Belges. 

Trailer:

jeudi 22 février 2018

UN APRES-MIDI AUX DERVALLIERES

Il s'en passe de belles en ce moment aux Dervallières!

Jusqu'au soir du jeudi 22 février, Roschdy Zem était en tournage dans une demeure de la rue des Dahlias pour un long-métrage dont la sortie est prévue l'année prochaine, La Fille au Bracelet: http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=262182.html

La TSF était dans la place rue des Dahlias
Dans un tout autre registre et depuis quelques mois, la piscine des Dervallières est en chantier: le revêtement de sol extérieur est refait à neuf. Vu de mes yeux vu, une entreprise de désamiantage y a aussi officié. Je dis ça, je ne dis rien. Toujours est-il que, les travaux ayant été plus chronophages que prévu, la seule piscine découverte de Nantes restera fermée tout l'été 2018. C'est la minuscule Durantière qui devrait accueillir les usagers à la place: bonne chance aux maîtres nageurs et bon courage aux baigneurs!

L'entrée de la piscine des Dervallières le 21 février 2018: quel chantier!
Et puis, last but not least, le mercredi 21, en fin d'après-midi, une descente de police assez impressionnante a "ambiancé" le quartier: "les poulets, ils sont venus à 8000," a-t-on entendu sur les lieux. Faut peut-être pas exagérer mais c'est vrai qu'ils étaient nombreux: Affaire à suivre...
 https://nantes.maville.com/actu/actudet_-nantes.-operations-de-police-a-malakoff-et-dervallieres_fil-3386900_actu.Htm

VOUS AVEZ DIT "ART URBAIN"?

Si vous en avez soupé de Roger Dimanche (https://nantes-streetart-graffiti.com/content/roger-dimanche), rendez-vous à la serre du château de la Gobinière à Orvault à la rencontre du street artiste nantais Jinks Kunst.
Jinks Kunst: "Ce qui m'intéresse dans les visages, ce sont les rides et les poils."

Le jeune homme œuvre depuis pas mal d'années à la fabrication de pochoirs et au détournement de panneaux de signalisation, entre autres...



Les panneaux, récupérés sur le BonCoin ou donnés, sont des supports d'oeuvres d'art vendus entre 80 et 600 euros environ.


 Fort de son concept qu'il appelle "solid'art", il sillonne le monde et livre des idées aussi folles visuellement que louables socialement: ainsi, il a réalisé les regards d'ET et de Monal Lisa ornant les bancs du parc de la Gob', mais aussi un portrait de Gainsbourg en filtres de cigarettes teints (il fallait y penser!), des carnets de voyage, de sessions de photographie scolaire à Ouagadougou, peint un "talibé" (enfant des rues sénégalais) grandeur nature sur une façade à Trentemoult, stickerisé environ 2700 panneaux un peu partout, Asie, Afrique, Amérique du Sud, Europe...



Tous les visuels ont été pris sur le site officiel de l'artiste

Son dernier projet en date: créer le portrait géant d'une femme pixelisé à l'aide de capsules de soda ou de bière (d'ailleurs, il est preneur si vous avez des velléités de recyclage arty).

En attendant, ce Suisse d'origine qui se réclame à la fois de Banksy (http://www.banksy-art.com/), Giger (http://www.hrgiger.com/) autant que d'Escher (http://www.mcescher.com/) et voue une admiration au travail de Titouan Lamazou, travaille en live sous vos yeux ébahis et sous vos applaudissements (si vous avez envie) jusqu'à la fin février.

L'exposition de son travail sera visible en avril dans la galerie du Château. Même s'il y a un panneau sens interdit à l'entrée, surtout ne passez pas votre chemin!

www.jinkskunst.com

mercredi 21 février 2018

lundi 19 février 2018

« … QUE JE DÉGRADASSE LES MURS DE LA CLASSE*. »





Sioox est un nouveau magazine local et gratuit, destiné aux adolescents. Si l'initiative du Département de Loire-Atlantique est noble, le premier numéro, élaboré en collaboration avec des collégiens, est un peu inégal dans l'intérêt qu'il suscite au fil de ses 16 pages. Verdict : peut mieux faire.

On a aimé : le format, la qualité du papier, les illustrations nombreuses, les codes couleurs, le ton (on tutoie son lectorat, en mode « bande de djeuns »), la rubrique « Colle tes parents », ludique et informative, la rubrique « Collégiens d'ailleurs » où l'on apprend que la Loire Atlantique est « partenaire » de la Palestine, le micro-trottoir sur un sujet de société...

On n'a pas aimé : l'info chiffrée sur les toilettes au collège dès la deuxième de couverture, « pas glop », comme dirait l'autre, surtout si cela sert in fine à faire la promo du travail départemental.
Le sujet sur le harcèlement, certes grave et à traiter en urgence, mais peut-être trop lourd à aborder dans un premier numéro ? L'insertion d'une BD, infantilisante (tout comme l'image de super héros maléfique en allégorie du glyphosate) et réductrice : les jeunes aiment aussi lire d'autres choses ! Enfin, le titre : hommage aux Sioux (Amérindiens) version anglicisée avec un double O rappelant Google ? Ou bien « see you » au pluriel et transcrit façon sms ?

Le saviez-vous ?
Adolescent en anglais se dit « teenager »> teen-ager, celui dont l'âge est dans les -teen : de thirteen à nineteen, donc de 13 à 19 ans.

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SUPER MARCEL : SUPER JOURNAL

Mention spéciale à un autre journal dont le numéro 1 vient de paraître à Nantes, gratuit lui aussi et également réalisé en collaboration avec les élèves et les enseignants de l'école primaire Marcel Callo : Super Marcel. Moins ambitieux, avec ses 7 pages en noir et blanc, son côté low tech est justement trop mignon.

N'empêche qu'on y retrouve de quoi apprendre (l'histoire du jeune résistant qui donna sa vie à la France et son nom à l'école), une enquête sur l'utilité de l'école avec les enfants ayant voix au chapitre, des « reportages » DIY, des rubriques sciences et nature...

Simple, sans prétention, efficace, initiant les petits à la lecture et à la confection d'un support de presse, on dit "chauffe, Marcel!" et longue vie !

Numéro 1

*Citation extraite de la punition infligée au jeune Antoine Doisnel dans le film culte Les 400 Coups de François Truffaut.

mercredi 7 février 2018

Façades art déco











"On doit progresser sur la maîtrise du diffus", dixit Johanna Rolland, Maire de Nantes, le 30 novembre 2017 lors de la rencontre de quartier Dervallières-Zola, interpellée sur le fait que Nantes est devenue un vaste chantier à ciel ouvert... C'est le moins qu'on puisse dire.


DES TALENTS D'ICI CREUSENT UN SILLON POUR LA BONNE CAUSE...

  Comme pour la 1ère édition de PARAGES x P(ART)AGES, le Secours populaire a souhaité valoriser l’accès à la culture sous de multiples form...