mercredi 29 décembre 2021

TU NE SAIS PAS QUOI FAIRE LE 31? DONNE TON TEMPS

 

 

Pour la 2ème année consécutive, l'association FlamAfrica, sous l'égide d'Alassane Guissé, adjoint à la coopération décentralisée, organise la distribution de 800 repas préparés par des restaurateurs et traiteurs de spécialités africaines (dont Tata Maguette, la maman de l'humoriste Ahmed Sylla) à l'attention de personnes en situation de précarité: gens de la rue ou vivant en squat, familles monoparentales, migrants pourront bénéficier d'un bon mafé ou d'un yassa ce soir là. 

Rendez-vous est donné aux bonnes volontés au dernier jour de cette "satannée", à 18 heures sur le parvis extérieur du marché de Talensac pour suivre la tournée de distribution et apporter, au détour d'une conversation, un chouia de réconfort et de dignité à ceux qui n'ont rien.

La charité, ça ne mange pas de pain et ça peut rapporter gros ! 

Sur l'édition 2020, on s'affairait déjà en cuisine...

www.flamafrica.com

jeudi 16 décembre 2021

(UN)RELATED TO GOD, REALLY?

Œuvre d'art signée Thomas Pons, à contempler telle quelle ou bien via une appli de réalité augmentée pour qu'elle s'anime, à la plateforme Intermédia du Stéréolux jusqu'au dimanche 19 décembre (https://www.stereolux.org/agenda/unrelated-god). Crédit photo Gwendal Le Flem.

mardi 7 décembre 2021

ELLE EN A, DU TALENT, LAURA ORLHIAC, YEK?


Laura Orlhiac, peintre diplômée de l'école des beaux-arts nantaise, qui signe cette création originale, présentera ses derniers travaux à la galerie Haos (rue Léon Jamin) à partir du 16 décembre. Prix des arts visuels de la Ville 2020, on aime bien la dimension géométrie orientale et colorée de son installation réalisée à la Casa Vélasquez de Madrid. Il fallait y penser, elle l'a fait... Caramba, que muchacha !

https://lauraorlhiac.com/Casa-de-Velazquez


ADEL ABDESSEMED SE DÉCOUVRE À L'EXPO SUR LES ARTS DE L'ISLAM

 

Cet artiste visuel d'origine algérienne a conçu cette œuvre intitulée "God is design", à voir Passage Sainte Croix jusqu'en mars 2022, dans le cadre de l'exposition dédiée aux arts de l'islam. 

Réalisée en 2005, il s'agit d'une vidéo de 4 minutes constituée de plus de 3000 dessins noirs sur fond blanc et qui font appel à des références religieuses, cellulaires et à des éléments graphiques occidentaux et orientaux. Y porqué no?

www.expo-arts-islam.fr


vendredi 3 décembre 2021

ON SE RETROUVE CHEZ DAKOO, OK(LM)?

Si l'idée de vous pourlécher les babines d'un hot-dog à la coréenne vous dit, alors rendez-vous chez Dakoo, d'accord ? Ce « pojangmacha » (stand de rue), dont l'étroitesse n'a d'égale que l'ampleur des saveurs à la carte, est un repaire gustatif pas piqué des hannetons. 

Hot-dog donc, mais à la séoulite, c'est à dire à base de cochon embroché sur un pic en bois, mélangé à de la mozza fondue, le tout frit et trempé dans du ketchup et du sucre (si si) ! En sus, on se fera un mini bol de kimchi (chou fermenté agrémenté au piment rouge), attention, ça pique pour de vrai ! 

Il y a aussi du dak (poulet) en mode dakgangjong jongsik, institution de la street food en Corée à ce qu'il paraît, ou alors un bon vieux japchaé, plat de fête à base de vermicelles de pommes de terre transparents avec carottes, épinards, shiitakés, ail et poivrons, bref de la fibre, du sain, du goûtu, du sucré-salé, de l'astringent, n'en jetez plus, il y en a pour tous les goûts.

Je reviendrai avec joie dans ce mini palais de contentement du mien. Et puis, chouette, on peut manger avec les doigts ou à la baguette, en tous cas toujours avec les papilles qui mouillent à l'arrivée du plateau-repas, assorties au ciel nantais ces temps-ci. Daebak !

Chez Dakoo, au 17 rue Bon Secours, c'est petit mais c'est mimi et puis on a droit à une street view animée de Séoul en guise d'accompagnement, charmant.

https://www.instagram.com/dakoo_nantes/

 

mercredi 24 novembre 2021

À COMPULSER: UN LIVRE SUR LA CUISINE À LA NANTAISE

 Bon, ok, si l'on doit vraiment fêter Noël, pourquoi ne pas gâter ses proches avec des cadeaux idéaux, à commencer par cet ouvrage, signé d'une journaliste de Ouest-France, Magali Grandet, qui met à l'honneur la gastronomie locale : de la civelle en passant par le beurre blanc ou encore le gâteau nantais jusqu'au fameux berlingot, tout, tout, tout, vous saurez tout sur la bonne chère d'ici.

Et surtout sur les gens qui la font. Le bouquin, dans lequel on trouve également des recettes de deux chefs du cru, Nicolas Guiet de l'U.Ni et Anne-Lise Guenouël d'Imagine, le bouquin, disais-je, regorge de portraits qui ont le don de remettre de l'humain dans l'industrie agroalimentaire.

 

La couleur de la couverture est à mi-chemin entre le jaune grue jaune et celui de la série de bouquins pour les nuls.

Ainsi, des producteurs locaux comme Laurent et Alexandre, ces éleveurs de vaches nantaises, race sauvée de l'extinction in extremis (et la seule à porter le nom d'une ville en France), Pierrick et Patrice, ces jardiniers de la Butte, ou Antoine, brasseur des bords de Loire, présentent-ils leur métier dans la véracité de leur quotidien.

Et puis, cerise sur le gâteau pour les nostalgiques comme pour les néoNantais, une série de photos d'époque où l'on voit par exemple le personnel de l'usine Lu en 1907, posant femmes d'un côté, hommes de l'autre, ou encore le bassin sur le toit terrasse du magasin Decré, le self de la Cigale (oui vous avez bien lu mais il faudra acheter le livre pour voir la photo, collector!). 

On a particulièrement apprécié l'absence de toute référence au web, déconnectant le contenu de la sphère numérique pour se recentrer sur le réel. Pouce (jaune) en l'air.

Un beau livre à feuilleter, à (s') offrir et qui donne envie de cuisiner/manger/sortir (pour contredire Jean Blaise prédisant ironiquement dans la préface que « le théâtre a du souci à se faire... »;)

 

Magali Grandet, l'auteure, avec le chef de l'U.Ni et la cheffe d'Imagine, chez le caviste le Bras de Fer, à retrouver dans le bouquin.

Je cuisine à la nantaise, Magali Grandet (photos Romain Boulanger), éditions La Nouvelle Bleue, 2021, 160 pages, 19€.

mardi 23 novembre 2021

ET SI ON ARRÊTAIT DE FÊTER NOËL?!

 

C'est l'idée qui m'est venue à la vue des vitrines animées d'un grand magasin ayant pignon sur rue... Enfant, j'admirais celles du boulevard Haussmann, pleines de poésie et de magie, mais aujourd'hui, remplies d'escarpins hors de prix, de foulards en soie, de sacs Longchamp, de flacons de parfum Chanel et autres obscurs objets du désir matérialiste, elles n'ont plus aucun intérêt, ni pour les petits, ni pour les grands, écœurés par ce trop plein insensé de futilités. 

A la veille du Black Friday dont on nous rebat les oreilles en mode propagande outrancière, suivons plutôt le Buy Nothing Day, prévu en France vendredi 26 novembre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_sans_achat). Essayez, vous verrez, c'est possible;)



vendredi 12 novembre 2021

VICTOR GIRARD, STREET PHOTOGRAPHER AVANT L'HEURE

Expo très touchante à voir jusqu'au 13 novembre à la médiathèque Jacques Demy: vues de Nantes et des Nantais circa 1900, prises par Victor Girard, photoreporter pour le journal le Phare de la Loire.


 Ici, en 1918, la fille du photographe, Louise, âgée de 9 ans, pose dans le studio de la rue Boileau avec des soldats afro-américains qui l'enverront chez eux pour montrer qu'en France, il n'y avait pas de ségrégation, dixit le cartel. 

www.victorgirard.fr

 

dimanche 7 novembre 2021

ON N'OUBLIE(RA) PAS MEHDI BEN BARKA

 

 

L'histoire de Mehdi Ben Barka (1920-1965?) est aussi fascinante que celle de son pays natal, le Maroc. Son fils a commissionné cette expo photo auprès des descendants du photographe Pierre Boulat, qui réalisa ce photoreportage en noir & blanc pour le magazine américain Life en 1959.  


A propos de life, en voyant ces portraits d'un homme au destin aussi tragique qu'au profil incroyable (issu d'une famille modeste, il fut enseignant du Roi Hassan II puis un de ses opposants au moment de l'éveil indépendantiste), on se dit que la vie aurait été bien différente s'il avait réussi à prêter son intelligence au projet de la tricontinentale de 1966 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_tricontinentale), à laquelle il n'assistera pas puisqu'on l'enleva à Paris en octobre 1965. On ne le revit plus jamais et justice ne lui a pas été rendue à ce jour. Hchouma!

A voir à l'espace Cosmopolis, rue Scribe, jusqu'au 13 novembre dans le cadre du festival des solidarités.

TU L'AS VU ?

Quoi? La 25ème édition de la QPN: quinzaine photographique nantaise! Elle se tient jusqu'au 21 novembre, sous le thème Histoire(s), en divers espaces d'expo, dont la galerie l'Atelier, rue de Chateaubriand, où l'on peut admirer ces portraits.

Soldats inconnus de la première guerre mondiale, leur tarbouche rouge laisse à penser que ce serait des fantassins marocains, dont on ne sait rien d'autre que ce qu'ils nous montrent là: regard franc, carrure et charisme de bonhomme comme on n'en fait plus, élégance et pose naturelles d'un autre temps confèrent à ces clichés une puissance émotionnelle pas imméritée. 


Qui sont-ils? Qui les a photographiés, où et quand, pourquoi, comment? Mystère...

www.festival-qpn.com


WHEN THERE'S A WHEEL...

Simon Pondard, trentenaire nantais, n'a jamais marché. Atteint d'une atrophie musculaire de naissance, il revient tout juste d'une excursion au sommet d'une montagne menée de concert avec une tribu tanzanienne, filmée en vue d'en produire un documentaire.

Lundi 4 octobre, il s'envolait pour l'Afrique de l'Est : « première fois de ma vie que je prends l'avion et que je pars aussi loin », témoigne le jeune homme, en me recevant dans son appart au 11ème étage d'une tour à Malakoff. 

Des cimes nantaises au sommet de la Tanzanie

Son but: se « confronter à une autre réalité, en découvrant une ethnie proche de nos ancêtres et créer avec eux un rapport mutuellement enrichissant ». Les Barabaigs vivent de nos jours en nomades sur un territoire octroyé par le gouvernement tanzanien. Eux, qui ont sans doute rarement vu quelqu'un déambuler dans le coin en fauteuil roulant, risquent d'être intrigués. 

Le projet baptisé "Une roue sur les cimes" consiste à grimper en procession jusqu'au sommet du mont Hanang, 3427 mètres: « on n'a qu'une vie ». « Mes potes vont me tracter en joëlette, sorte de brouette à mono-roue permettant le transport des personnes à mobilité réduite. » 

Simon personnifie le dicton qui dit que "quand on veut, on peut" ("when there is a will, there is a way", en anglais;).

Sur FB : Une roue sur les cimes. 


 

OBBO, NOUVEAU SPOT À APÉROS SPÉCOS

Inauguré dimanche 31 octobre, Obbo propose un concept assez (trop?) original: ici c'est desserts et vins. Accueillis avec un verre de jus de fruits épicé agrémenté de crémant de Loire bien sympathique, on a poursuivi avec une planche charcut'frometon pas extraordinaire, servie avec un rouge Grololo (si si) bien gentil, ponctuée de cette merveille d'île flottante 2.0: une crème anglaise saveur verveine, pointe de foin dans la crème glacée, et ses délicieux gressins cerise sur le gâteau, beaux et bons! 

On reviendra peut-être dans cet antre à fines gueules œnologues, qui ne s'appelle pas Obbo pour rien, bobo qu'il est l'endroit, situé au 10, allée des tanneurs (sur le cours des 50, à l'angle en face de la boutique de vrac) se targue des services d'un sommelier primé. 

Mais à quelle heure vient-on consommer vinasse et pâtisseries sans passer pour des alcoolo ou des tox du glucose? That is the question...

 

https://www.instagram.com/obbo_nantes/

mardi 2 novembre 2021

UN MOVE À PARIS POUR Y VOIR TÉHÉRAN?

C’est à un représentant de la nouvelle génération de photographie documentaire qu’est consacrée l’exposition PerseFornia, avoir 20 ans à Téhéran, présentée par la curatrice Fouzia Marouf.

« Youness Miloudi, jeune artiste franco-marocain, porte un regard dénué de préjugés sur un pan de la jeunesse iranienne, forte d’une civilisation millénaire. Son projet, ponctué de nombreux voyages à Téhéran, a été façonné au fil de plusieurs années tel un conte urbain ».

Ses portraits s'offrent au regard comme autant de personnages d'une histoire récente (2017-2018) dont l'unité de lieu se situe à mi-chemin entre Persepolis et California. C'est le mythique « East meets West » version contemporaine.

PerseFornia by Youness Miloudi

Ici Téhéran, tentaculaire, est personnifiée par une jeunesse libre, qui dicte ses codes, ses préoccupations et ses envies : ces jeunes flirtent, font la fête, graffent, se tatouent (ce qui, en terre d'islam, revêt un caractère transgressif), pratiquent leur art et tentent de vivre pleinement, comme n’importe où ailleurs.

Témoin d'une énergie rock, quoique respectueuse des traditions, l'œil européen trouvera dans le travail de Youness Miloudi un aspect exotique, fascinant comme l'Orient.

"PerseFornia" du 3 au 20 novembre 2021

Galerie Nouchine Pahlevan

47, rue Chapon – 75003 Paris

www.galerienouchinepahlevan.com

 

vendredi 22 octobre 2021

ST NAZ': MATA9ISH* LA CORNICHE!

 * Expression de darija (arabe dialectal marocain) signifiant "Pas touche".


 Début octobre, le maire de Saint Nazaire publie son intention de mener à terme un projet d'habitat collectif sous forme d'une tour qui devrait s'ériger au beau milieu du quartier du petit Maroc, charmant îlot de tranquillité en bout de corniche.

St Naz aura un point commun avec Casa: l'étalement urbain vertical.


Seuls les palmiers feront mériter son nom au quartier


lundi 18 octobre 2021

LA TRAITE EN MODE PENSÉE DÉCOLONISÉE: FAUT VOIR

Pour ceux qui ne le savaient pas, Nantes a son musée d'histoire. Il se trouve au château des Ducs de Bretagne. Jusqu'en juin 2022, une exposition sous titrée "Nantes dans la traite atlantique et l'esclavage colonial (1707-1830)" s'y tient. 

L'abîme, c'est son titre, fait référence à la notion de "gouffre atlantique", exprimée par le philosophe et poète martiniquais Édouard Glissant. Voilà pour la contribution noire au contenu.

Il faut avoir le cœur bien accroché pour ressortir des lieux sans une mine de smiley nauséeux. Je n'y emmènerai pas mon fils, à la fois afro-descendant et néo-Nantais, trop jeune pour aborder le doss'. 

Le traitement ludique (tableaux animés et commentés, cartes dynamiques), s'il sert à dédramatiser le propos tout en apportant chiffres et faits avec brio, se révèle moins pédagogue et poétique que les natures mortes (exemplaire du code noir, malle de boucaniers) auxquelles il faut consacrer un temps de lecture et de réflexion conséquent. Méfions-nous des vérités assénées par les écrans qui ne laissent que peu de place au penser (/panser).

Des visites guidées sont organisées le dimanche après-midi.

L'Homme est bel et bien un loup pour l'Homme, se dit-on, happé par la scénographie immersive signée Marc Vallet. Et les sauvages dans l'histoire ne sont pas ceux qu'on voudrait nous faire croire.

En passant par la salle où la Marie Séraphique, navire rempli de captifs africains avance, son image projetée au sol, au gré d'une bande-son certes réaliste mais malaisante, la tentative de décoloniser la pensée est morte-née: la figure du Noir victimaire (contre-balancée plus loin par une évocation de Toussaint Louverture) et cette mise en scène macabre laissent un arrière-goût amer. 

Krystel Gualdé, directrice du musée et commissaire de l'expo, explique que le terme "colonial" désigne ici autant la période historique qu'il remplace (sans l'annuler) le terme "négrier".

On n'en est plus à l'heure de présenter l'horreur, on ne la sait que trop et l'on souhaiterait aujourd'hui que soit explicité sans pathos ni air supérieur le système économique et politique international qu'était l'esclavage. 

En cela, les objets, dont on dit sous nos cieux qu'ils n'ont pas d'âme, font bien le job: visez un peu...

Une tabatière riant jaune

Les cauris sont les scories d'un marché de dupes: ces coquillages servaient de monnaie d'échange dans les comptoirs coloniaux.

Bol et cruche en faïence de Creil (circa 1800) arborant le slogan de la société britannique des amis des Noirs: "Ne suis-je pas homme et votre frère?".

La dernière salle de l'exposition au rez-de-chaussée s'adresse davantage au jeune public et pose des questionnements actuels avec des outils interactifs, comme ici autour de notre responsabilité en tant que consommateurs de produits issus de la traite: épices, café, sucre, chocolat, coton, indigo, cobalt etc.

Une riche bibliographie, à laquelle on aurait ajouté "La Pensée Blanche" de Lilian Thuram, attend les visiteurs.

1741-2021: 280 ans (environ 11 générations) séparent ces dates, la première étant marquée par le décès de 1466 hommes, femmes et enfants à bord de 27 navires esclavagistes nantais, pour cette seule année!

https://www.chateaunantes.fr/expositions/labime/

CLICHÉS AFRICAINS EXP(L)OSÉS HORS LES MURS

Dans le quartier du Port Boyer, l'association Vis ton Rêve a apposé aux murs bétonnés de la cité le fruit d'un voyage d'échange entre artistes d'ici et d'autres du Togo et du Bénin. 

Le résultat est une profusion de couleurs qui donne envie d'aller voir ailleurs (ou au moins de faire le déplacement jusqu'à gauche après le pont de la Tortière, à défaut de se rendre à Kébo-Dogbadji;). Il n'y a pas que la Gacilly dans la vie!




Les photos originales sont signées Alice Grégoire et Axel Vanlerberghe. On doit le caméléon graffé sur le cliché ci-dessus (garanti non retouché) à Sitou Matt, qui a redécoré tout le quartier nantais à base de pschitts multicolores: talents en barre.
 https://www.dailymotion.com/vtr-art


VOIR UN SCULPTEUR OEUVRER EN VRAI...

Avis aux curieux: jusqu'au 31 octobre, on a le loisir de voir officier un sculpteur en live, et c'est plutôt rare. 

Dans la jolie serre du château de la Gobinière à Orvault, Jean-Pierre Picheny expose ses moulages de corps féminins et creuse devant vos yeux ébahis la terre glaise d'après modèle vivant. L'homme est bavard sur sa pratique du volume: à l'écouter, on risque d'en apprendre de belles... 









dimanche 17 octobre 2021

ON A TESTÉ LE MORFAL, IDÉAL POUR LES GROSSES DALLES

Cette nouvelle « cantine du Sud » a ouvert cet été dans le centre. Autant le dire d'emblée, le verdict est aussi bon que la bouffe : portion archi copieuse d'une pita shawarma poulet pleine de saveurs méditerranéennes, de persil et autres herbes fraîches, zaatar en sus.

A 10€ la part, le taro est généreux, on a même dîné à deux (petits appétits) dessus. Le pain rond est mignon, quoique mollasson, dans le genre crêpe mille trous, et l'influence libanaise bien sentie : une crème riche (dommage qu'elle ne soit pas aillée d'ailleurs) vient ponctuer ce régal, à avaler à grandes bouchées sans avoir peur de se tacher, ni d'engraisser. On est street food ou on ne l'est pas, donc on mange avec les doigts bien gras et on se lèche les babines sans vergogne !

L'accompagnement choisi fut en phase avec cette soirée automnale frisquette : tranches de potimarron rôties acoquinées à une crème à l'huile d'olive et au poivre, très doux, peut-être trop, l'épice n'épiçant rien ici, aide juste à faire joli, c'est déjà ça. Mais quelle douceur, quel fondant, on dirait de l'amour en beurre. 

 


 

Bémol sur l'accueil, pas top enthousiaste de la part du tenancier de céans à la voix d'acteur, à qui il faut réclamer des serviettes en papier pour se cleaner la couenne et se livrer à une battle de regards pour qu'il délivre un sourire, même commercial.

Le bon point ? La playlist, arabo-électro qui réchauffe l'ambiance. Yallah, on reviendra tester le tabouleh maison, l'artichaut préparé « à la juive » (dans du yaourt citronné), le hoummous, et le dessert lacté façon mouhalabiah, mets piqués au pays du cèdre qui satisferont viandards et/ou végans, en espérant que le patron sera davantage ORIENTé SatCli, sinon maalich on prendra à emporter...

12, rue des vieilles douves (entre les marches du bon pasteur et la place royale).

https://www.instagram.com/morfal.nantes/

 

vendredi 15 octobre 2021

DES CANEVAS (MOR)TELLEMENT FUNKY !

  « Notre projet "Canevas fatal" a démarré en 2018 à mon initiative, j'ai très vite été rejoint par Marie Boiseau qui gère nos réseaux et nos photos. L'idée est de remettre au goût du jour le canevas en proposant des visuels réalisés par des illustrateur.ices actuel.les, dont la Nantaise Amélie Fléchais », explique Gauvain Manhattan, le patron du site marchand et de la boutique qui en vend (des patrons).


 

« Nous produisons toutes nos toiles en édition limitée afin de pouvoir collaborer avec un maximum d'artistes et de conférer à chaque canevas un côté précieux. Et tous nos produits sont fabriqués en France, excepté la toile vierge qui vient d'Allemagne. Nous avons tout récemment ouvert notre boutique à Nantes où nous proposons nos canevas ainsi que nos productions personnelles.
On y retrouve des prints, stickers, pins, dessins originaux de Marie et moi, et nous souhaiterions accueillir les créations d'autres artistes dans le futur ! ».

Pour les longues soirées d'hiver en célibataire, vous savez quoi faire... Toiles et fils de coton ne sont pas donnés mais l'art de combler le vide avec de la couleur vaut son pesant d'or, non?

La boutique Canevas Fatal est au 29, rue Babonneau quartier Chantenay (vers Duchaffault) et il s'y tiendra des ateliers prochainement.

www.sodavital.com

lundi 11 octobre 2021

LE HAMMAM DU LU: (PRESQUE) COMME LÀ-BAS, DIS!


Une première pour moi, ayant vécu au Maroc où j'ai dû me faire masser une bonne centaine de fois, l'idée de fréquenter le hammam du Lieu Unique ne m'avait jamais effleuré l'esprit.

Pour moi, un hammam, c'est soit une salle de bains (le mot en arabe), soit un endroit avec une salle chaude + quelqu'un pour vous prodiguer un gommage au jus de citron + un massage à l'huile d'argan à moins d'1€ la minute = sensation de bien-être vitale et inégalable, peaux mortes ayant pris la poudre d'escampette.

Donc ce spot à touristes et autres bobos ne m'attirait pas du tout. Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et, membre d'une asso qui permet de faire fondre les prix de l'entrée (www.associationregartsnantes.org) moyennant une adhésion annuelle dérisoire, j'ai donc mis les pieds nus dans les claquettes anti-dérapantes du Hammam Zein Oriental Spa, un lundi d'octobre...

AIMÉ : l'ambiance, plutôt zen, musique chill en sourdine, rythmée par le « tam-tam » des trains qui passent au ralenti sur les rails de chemin de fer, dehors; la déco, bien accessoirisée avec des luminaires sympa rappelant le bled dans toute sa splendeur : abats-jour stylés assurant une luminosité tamisée, raccord avec le projet détente; le prêt des serviettes, peignoirs et claquettes, qui permet d'arriver léger ; les produits made in Casablanca de la marque Udah, qui font une peau d'une douceur rare, validés par Que Choisir pour la non utilisation de produits toxiques (https://www.quechoisir.org/comparatif-ingredients-indesirables-n941/udah-huile-d-argan-a-la-rose-pi848799/)

 

PAS AIMÉ : les gouttelettes brûlantes qui vous tombent du plafond en vieux béton dans les mirettes quand on s'allonge dans la salle chaude ; la déco : rideaux moches pour séparer une grande pièce en deux, des matelas de repos au textile bordeaux douteux sur lesquels on hésite à s'allonger ; le prix prohibitif du « sabun bildi » (savon noir à base de pâte d'olives) sur place, en gros pot à 20 euros : amenez plutôt le vôtre, dégoté pour 10 fois moins cher au marché (Bellevue ou Petite Hollande) ; la mixité de certaines sessions, hérésie totale, déjà que le port du maillot de bain est obligatoire ! Et le tarif de l'entrée seule ne passe pas, pardon mais 25€ juste pour se frotter soi-même et se reposer sur un divan en sirotant un thé à la menthe tiède, je le fais très bien chez moi « fabor » (gratuit)!

https://nantes.zeinorientalspa.fr/

DES TALENTS D'ICI CREUSENT UN SILLON POUR LA BONNE CAUSE...

  Comme pour la 1ère édition de PARAGES x P(ART)AGES, le Secours populaire a souhaité valoriser l’accès à la culture sous de multiples form...